Coucher de soleil dans mon lotissement…

  «  La vie est une perpétuelle distraction
qui ne vous laisse même pas prendre conscience de ce dont elle distrait. »
Franz KAFKA

Paradoxe qui s’amplifie (effet sociétal ?) :
notre vie s’emplit de + en + de distractions sensées compenser nos frustrations… récompenses pour nos souffrances ?
Combien d’heures par semaine, par jour cela représente-t-il pour moi ?
Certains cumulent même les distractions et les frustrations, en consultant les réseaux sociaux au travail par exemple.

Quelles sont nos distractions ?
La liste me semble longue, et même sans limite. Guidée par nos désirs… sans forcément avoir conscience qu’ils sont plus ou moins télécommandés par le modèle économique ambiant. Actuellement la logique du toujours plus est de mise : + loin, + chic, + impressionnant, + cher…
Pour + de plaisir ? Pas sûr ! Et même pire, sûr que non car les satisfactions s’estompent rapidement, c’est l’habituation. Ainsi, la recherche de distractions, suppose de sans cesse les amplifier, pour ressentir des satisfactions, sinon le résultat est d’amplifier les frustrations !!! La logique du toujours plus est donc nécessaire !
Parmi les sources de distractions : la nourriture (au-delà de répondre à nos besoins naturels), les boissons (en particulier sucrées ou alcoolisées), les écrans (la télé depuis quelques décennies, puis Internet, les séries, les réseaux sociaux…), les achats (vêtements, gadgets et objets technologiques, bijoux, montres, chaussures, décoration…), les autres loisirs (soirées, ciné, voyages, week-end, restaurants, sports extrêmes…), d’autres drogues moins licites…

Quelles ont mes distractions ?
A moi de procéder à un bilan personnel : comment j’utilise mon temps dit « libre » ?

Quel est le sens du mot distraction ?
Littéralement, il détourne de l’action.            Voir l’avis du dico en fin d’article
C’est potentiellement « se reposer », ce qui est recommandé même dans la Bible : repose le 7ème jour. Mais utilisé a gogo, c’est aussi un excellent moyen pour s’éloigner de nous-même, de notre vraie nature.
Combien de temps passons-nous par semaine devant des écrans distrayants (y compris les infos) ?
Combien de temps durant la même semaine passons-nous à nous intéresser à nous-même, au sens de notre vie, à notre mission ?

Quelles sont nos frustrations ?
Souvent c’est le travail et les factures (avec en priorité les impôts) qui sont cités, puis les relations : absentes ou vécues comme obligatoires (famille, réunions…).
Ne créons-nous pas nous-mêmes, inconsciemment ces frustrations ?
Sorte de cercle vicieux, de piège.
Par exemple, si j’exerce un travail qui ne me satisfait pas (donc frustrant), je vais chercher à m’en distraire par des sorties, achats, nourritures… Ces distractions sont-elles essentielles ou vides de sens ? Avec l’effet d’habituation, il m’en faudra toujours plus et ainsi, je risque d’accepter de travailler davantage juste pour payer les distractions sensées compenser mes frustrations professionnelles !!!

Quelles sont mes frustrations ?
Si j’exerce avec enthousiasme ma mission professionnelle, ne m’offre-t-il pas de satisfactions plus réjouissantes que certaines compensations futiles ?
Si je décide pour moi, que je pilote ma vie 😉 en fonction de ce qui me correspond, et en dosant mes efforts pour ne pas aller jusqu’à l’épuisement, les satisfactions en découlent.

Quelques définitions, selon le Petit Larousse :
Distraction : action de détourner l’esprit d’une occupation ou préoccupation
Loisir : temps dont on peut disposer en dehors de ses occupations ordinaires
Loisirs : distractions pendant le temps libre
et je laisse Victor HUGO clore cet article :

« On s’en va parce qu’on a besoin de distraction,
et l’on revient parce qu’on a besoin de bonheur. »

Notre vie, envahie de distractions

Poster un Commentaire

  S’abonner  
Notifier de