« C’est celui qui dit qui est. »
              sagesse spontanée des enfants

Et si, être égoïste c’était oser vivre sa vie
plutôt que de donner la priorité aux idées et desiderata des autres ?

En tout cas, j’ai constaté que quand on me reproche d’être égoïste, c’est parce que je ne fais pas passer en priorité la personne qui m’adresse ce reproche… En est-il de même pour toi ?
Qui des deux est alors égoïste ?
C’est ainsi que m’est venue ma définition de base : « C’est celui qui dit qui est » !
Enfantin… et limpide, n’est-ce pas ? 

Si toutefois, je prends en compte ce mot, fondamentalement paradoxal, que j’ai choisi comme titre pour cet outil ;-), j’ai constaté « deux types d’égoïsme » ou plutôt deux polarités (vision binaire pour faciliter le repérage, comme une boussole est binaire Nord/Sud mais notre position est rarement aux pôles) :

Egoïsme de type 1 alias « Aie » :

Certaines personnes restent centrées sur elles-mêmes car trop blessées, souffrantes. Il leur est probablement impossible d’imaginer qu’elles pourraient être utiles à d’autres car elles se sentent mal et donc en déficit d’énergie ou de compétences, et donc de disponibilité. Elles estiment avoir tant besoin de soutien qu’elles n’imaginent pas être capables d’en donner. Reprocherait-on à un grand blessé, alité, de ne pas faire la vaisselle ?

Leurs blessures, leur souffrance sont subjectives : c’est leur ressenti, leur réalité intérieure, souvent liée à des traumatismes anciens non guéris. Ainsi, de l’extérieur, ce n’est pas forcément perceptible et donc difficile à comprendre.

Pour ces personnes, il serait peut-être bon d’être, dans un premier temps, activement égoïstes (plutôt que passivement, c’est à dire en attente de soins, ou juste de reconnaissance de leurs souffrances). Il me semble logique et essentiel qu’elles commencent par prendre soin d’elles-mêmes avant d’envisager prendre en compte autrui. Il est probable que, dans leur imaginaire, aider autrui créerait encore plus de déficit chez elles. Elles attendent réparation et crient implicitement (ou explicitement) : « A l’aide ! ». Pourtant, je n’ai pas observé qu’elles soient activement égoïste, c’est à dire qu’elles s’occupent d’elles-mêmes de manière à panser leurs blessures, au lien de penser à leurs blessures !

Leurs souffrances, sont probablement liées à la réactivation mentale de blessures anciennes. Il ne s’agit pas là de douleur qui est une sensation liée au présent.

Ainsi, leur « égoïsme » est désespéré… et désespérant pour tous ! Comme un cri exigeant une relation à sens unique lié à une problématique invisible…

Egoïsme de type 2 alias « Va » :

D’autres personnes sont en mode proactif, elles investissent leur vie comme un terrain d’expériences. Elles savent ce qu’elles veulent, ont défini des objectifs et des priorités. Leurs objectifs, riches de sens, méritent leur investissement et ainsi, elles ne peuvent pas trop se disperser. Dire « Non » à ce qui les détournerait de leur voie est vital pour oser un vrai « Oui » à leur priorité.

Elles investissent leur vie comme étant importante. Cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas été blessées, ou en souffrance. Qui ne l’a jamais été ? Elles ont soigné leurs blessures et dépassé les souffrances pour piloter leur vie.

Cela correspond à la dynamique de mes accompagnement : leur raison d’être.
Avec une démarche qui pourrait se résumer en ces
3 étapes :

  • savoir qui je suis

  • connaître mes priorités

  • agir pour créer ce qui est important

Que pour l’instant, je sois plutôt proche du « type 1 » n’a pas d’importance. Ce qui compte c’est de repérer où je suis, donc d’où je pars pour apprendre à piloter ma vie. Cela suppose d’accepter ma pleine responsabilité, de contacter ce qui est essentiel pour moi (sens et valeurs) avant même de choisir ce que je souhaite.

NB : certaines personnes identifiables comme activement altruistes, c’est à dire dévouées aux autres, peuvent être « soi-niantes » (n’ont-elles, en plus, pas choisi le métier de « soignant » ?). Il est probable, qu’à long terme, leur « absence d’égoïsme » jouera contre elles… Pour information, c’est la base du (désormais célèbre) « burn-out », un épuisement professionnel lié à une perte de sens identifié chez des infirmières britanniques dans les années 1970.

Exemple : Si je suis sans emploi, ou même en télétravail ou création d’entreprise, mes proches me voient disponible car chez moi. Alors si je réponds à leurs attentes (à leurs messages…), quand vais-je travailler sur mes priorités ?

 

Auto-coaching :
  • Quelle est ma position actuelle entre le type 1 et le type 2 ? Dans le domaine familial, professionnel, amical, social, couple ?

  • A moi de me situer sur un curseur entre 1 (type1 : Aïe ) et 10 (type2 : Va )

  • Pour quel projet me serait-il bénéfique de m’accorder plus de place ?

  • Où en suis-je de mes blessures ? J’y pense (voire je suis dans le déni) ou je les panse ? Comment pourrais-je m’en occuper activement ?

  • Quel 1er pas vers moi vais-je faire aujourd’hui ?

La conférence de la réparation à la création invite aussi à se situer sur ce curseur…
Dédiée aux managers, coachs et thérapeutes, bref aux accompagnants

Sur inscription par SMS : Jeudi 22 juin à St Pierre et mercredi 5 juillet à St Paul 

égoïsme : ça me dit quoi ?

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